Tribune – 2ème volet du 6ème rapport du GIEC
Le 28 février dernier était publié le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du Giec.
Le premier volet, en date d’août 2021, concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Ces derniers travaux s’intéressent désormais aux effets, aux vulnérabilités et aux capacités d’adaptation à la crise climatique.
Ce nouveau rapport (le 2ème sur 3) porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique. « Comparé aux précédentes versions, ce rapport intègre davantage l’économie et les sciences sociales, et souligne plus clairement le rôle important de la justice sociale dans l’adaptation au changement climatique. » (Source : Bon Pote)
A la suite de cette parution et de la faible résonance que les médias lui ont apporté, nous souhaitons donner la parole à David, administrateur bénévole et coprésident de l’association.
David Anglade, administrateur et coprésident de Mountain Riders
Je vais encore tenter de vous informer sur le sujet, avec un résumé du « résumé pour les décideurs » du volet 2 du 6ème rapport de l’IPCC (GIEC).
Ici on ne parle pas tant de l’atténuation (limitation du réchauffement global) mais d’adaptation. Car si il est toujours primordial de réduire nos impacts le plus vite possible (décarboner nos pratiques) il est urgent de se préparer aux conséquences de la part qui est désormais inévitable.
J’avoue que je perds espoir, à voir la non-évolution des comportements, même si je suis bien conscient que les gens n’ont pas pris le temps de s’informer ou n’ont pas pris la mesure de l’enjeu qui y est traduit.
L’absence médiatique (hors des émissions spécialisées comme La Terre au Carré) est hallucinante, d’autant plus en période de campagne électorale. Pour qu’un sujet devienne un thème médiatique et de campagne, il suffit qu’il soit important pour moins de 10% de la population. Et pour que ces 10% comprennent l’importance, il faut qu’ils en soit informés.
Je fais alors ma part ici. Ne rien planifier est criminel, et économiquement suicidaire. Sur le plan politique il est absent, et cette campagne le prouve, mais au niveau individuel il l’est aussi (et je sais que mes contradictions font que, moi-même, je ne suis pas à la hauteur des enjeux).
Pour en savoir plus
→ Coût de l’inaction / Coût de l’adaptation : « le coût de l’inaction est estimé, selon les scénarios, de 5 % à 20 % du PIB mondial, contre 1 % pour celui de l’action »
→ L’adaptation au changement climatique est largement sous-financée
→ Energies renouvelables : la France, seul pays de l’Union européenne à avoir manqué ses objectifs
→ 3,3 milliards d’êtres humains exposés au changement climatique : le nouveau rapport du GIEC est sans appel
https://bonpote.com/33-milliards-detres-humains-exposes-au-changement-climatique-le-nouveau-rapport-du-giec-est-sans-appel/?fbclid=IwAR2TbjEAznN6IiyBwLbpl1trYvIMSsCXTNV_-ioZ1yQnHYMpgUka6PTw0yU