En 2020, l’appel de la Montagne
Dans les stations de montagne, l’enjeu est désormais connu : alors que le réchauffement climatique moyen depuis l’ère pré-industrielle se situe aux alentours de 1°C en France, il peut déjà atteindre 1.5°C à 2°C dans certains secteurs des Alpes. A l’aube d’une décennie décisive pour l’avenir de l’humanité, les différents acteurs de la montagne se mobilisent pour tendre vers des stations plus responsables.
Dans les stations de montagne, l’enjeu est désormais connu : alors que le réchauffement climatique moyen depuis l’ère pré-industrielle se situe aux alentours de 1°C en France, il peut déjà atteindre 1.5°C à 2°C dans certains secteurs des Alpes. A l’aube d’une décennie décisive pour l’avenir de l’humanité, les différents acteurs de la montagne se mobilisent pour tendre vers des stations plus responsables.
Il était temps ! A l’heure du grand défi climatique que le monde va devoir relever, les choses bougent dans les stations françaises. La prise de conscience autour de l’environnement est visible et les actions menées par les acteurs de la montagne réelles.
« Jusqu’à présent, on parlait d’environnement, de développement durable… Ces derniers mois le discours a effectivement changé, il s’agit maintenant clairement “d’urgence climatique” » Claudie Blanc, directrice de Savoie Mont-Blanc Tourisme.
Pour répondre à cet enjeu exceptionnel, les stations se sont tournées vers différentes stratégies, dont celle de l’accompagnement à la transition.
« Une trentaine de stations sont engagées dans le label Flocon vert. C’est un bon signal, enfin ! Il faut anticiper comment on voit la montagne en 2050 » Camille, directrice de Mountain Riders.
Opération « Chamrousse Propre » pour le ramassage des déchets, navettes gratuites à Valberg, optimisation des plans de damage à La Pierre Saint Martin … En effet, les idées ne manquent pas pour réduire l’empreinte carbone de leurs domaines.
Une clientèle davantage sensibilisée
Si cette réflexion est aujourd’hui ancrée dans les stratégies des acteurs du tourisme, c’est également pour répondre à une nouvelle demande client ; Une étude réalisée par Savoie Mont-Blanc Tourisme à l’hiver 2018-2019 indique que 91 % des clients ayant séjourné en Savoie Mont Blanc l’hiver passé se disent « soucieux des enjeux liés aux évolutions climatiques et à la cause environnementale».
« Ce qui est en train de nous faire changer, c’est le client. Il ne va pas nous laisser tranquille, et c’est une chance ! » Claudie Blanc, directrice de Savoie Mont-Blanc Tourisme.
Des conséquences déjà importantes en montagne
Alors que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a rendu en septembre dernier son rapport sur l’état des océans et des glaciers, le réchauffement climatique a déjà des conséquences visibles en zone de montagne.
Si l’enneigement des stations de ski est très variable d’une année sur l’autre, les données climatiques à long terme montrent que l’épaisseur du manteau neigeux a baissé, en particulier à moyenne altitude.
Ainsi, sur la station de Météo France au Col de Porte (1325m), dans le nord des Alpes, l’épaisseur du manteau neigeux en hiver est passé en moyenne, de 110 cm entre 1960 et 1990 à 70 cm entre 1990 et aujourd’hui.
De même, dans les Alpes françaises, 947 remontées mécaniques, des pylônes, des gares d’arrivée ou encore des refuges ont été construits sur du permafrost, en réchauffement constant. D’après les travaux de Pierre-Allain Duvillard, chercheur au laboratoire Edytem, 148 structures présentent un risque fort de déstabilisation.
« La dégradation du permafrost est un phénomène qui s’accélère et on va vraiment vers une inconnue » Pierre-Allain Duvillard, chercheur.
Un appel largement relayé
« Collectif », tel sera le maître mot de cette mobilisation pour faire face à l’enjeu climatique.
Pour cela, différents acteurs du milieu ont choisi de travailler ensemble à une gestion plus durable des stations de montagne.
« On est là pour prendre des engagements tous ensemble » Alexandre Maulin, président des Domaines Skiables de France.
La chambre professionnelle fédérant 250 opérateurs a donc appelé à la mobilisation générale en novembre dernier, lors du lancement de saison organisé par France Montagnes.
Afin de lier moyens aux paroles, DSF a annoncé une prochaine mutualisation de financements en faveur de la préservation des massifs français dans un plan d’action qui sera présenté en avril 2020 lors du salon Mountain Planet à Grenoble.
Un appel auxquels ont répondu plusieurs institutions du milieu de la montagne dont l’organisme de promotion France Montagnes ou encore l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne.
Si la transition est d’ores et déjà engagée dans certains domaines, une chose est sûre : les actions mises en place devront être à la hauteur des changements qui nous attendent.
Et Mountain Riders dans tout ça ?
Le changement climatique est une réalité qui touche plus rapidement les territoires de montagne et en particulier de moyenne et basse altitude. Il est indéniable que les conséquences sont visibles aujourd’hui et s’amplifieront à l’avenir. Les derniers hivers sans neige, les phénomènes orageux amenant de fortes précipitations, les mouvements de terrains, les chutes de pierre, les variations entre pénurie et abondance en eau, le changement de rythme pour les écosystèmes, la fonte des glaciers…
Bref tous ces changements ont des conséquences sur les destinations touristiques de montagne, sur leur rôle, leur choix, leur gestion.
Mountain Riders se positionne clairement pour accompagner celles et ceux qui souhaite proposer un tourisme innovant, 4 saisons, centré sur des rapports humains de coopération et d’apprentissage.
Nous accompagnons les stations de montagne de manière a co-construire leur projet de territoire. Nous permettons aux touristes de choisir leur destination en fonction du développement durable grâce au Flocon Vert. Au travers de ce label, nous accompagnons les socio-professionnels dans la co construction d’une action collective.
« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » Gandhi